Installer un système domotique dans une maison neuve
Un projet de construction d'une maison neuve s'accompagne de choix importants, qui vont déterminer sur le long terme les équipements et l'entretien de la maison. Comme pour de nombreux autres éléments, il est plus simple et moins onéreux d'installer un système domotique dans une maison au moment de la construction, plutôt que de le faire par la suite. L'intégration d'un réseau domotique, complet ou partiel, nécessite effectivement certains travaux et changements d'équipements lorsqu'elle est envisagée ultérieurement à la construction, faisant ainsi grimper le prix global de l'installation.
Longtemps considérés comme une représentation de la "maison du futur", les systèmes domotiques sont, en fait, une réalité concrète depuis de nombreuses années, apportant un véritable effet sur de multiples aspects de la vie quotidienne au sein de votre maison : le confort, la sécurité et des économies d'énergie.
Les grands principes de fonctionnement d'un réseau domotique
Pour mieux comprendre l'intérêt général d'un système domotique et pour savoir quels éléments privilégier lors du choix d'une solution connectée en particulier, il est indispensable d'en rappeler les grands principes de fonctionnement et de structure, qui reposent sur trois types d'équipements :
- La box domotique : cette box est l'équivalent du cerveau d'un réseau domotique. Elle permet de piloter l'ensemble des appareils électriques reliés au réseau, en leur appliquant diverses actions. Ces interactions peuvent être programmées à l'avance, ordonnées à distance par l'intermédiaire d'une application (sur smartphone, tablette ou ordinateur), ou encore décidées en temps réel par le système en fonction des données recueillies par les différents capteurs répartis dans la maison.
- Les capteurs de données et détecteurs : considérés comme les périphériques des systèmes domotiques, les capteurs et les détecteurs sont, en quelque sorte, les yeux, les oreilles et le nez d'un habitat connecté. Il en existe de toutes sortes, pouvant concerner la gestion de nombreux domaines : la température, l'humidité, la luminosité, le bruit, le vent, ou encore la détection de fumée, de co2, de gaz ou de présence.
- Les appareils et équipements connectés : il faut différencier les appareils reliés au réseau domotique par leur motorisation intelligente (portail d'entrée, porte de garage, volets, stores), de ceux simplement branchés sur le circuit d'électricité de la maison (éclairage, appareils audio et vidéo, machine à laver, four et radiateurs dans le cas d'un chauffage électrique), ou encore de ceux disposant de leur propre système de contrôle et de communication (alarme ou chaudière pour chauffage ou eau chaude). L'appartenance à l'une ou l'autre de ces catégories influence directement la façon dont ces objets sont reliés au cerveau de la maison connectée et le prix de cette connexion.
Domotique filaire ou sans-fil ?
Quittons la théorie de la structure des réseaux domotiques pour plonger dans la pratique, ce qui commence souvent par un choix cornélien pour les personnes ayant pour projet l'installation d'une solution domotique : réseau câblé ou sans-fil ?
Un système domotique câblé se caractérise, comme son nom l'indique clairement, par l'installation de câbles dans toute la maison pour connecter les différents équipements domotiques à la box de contrôle. Cette solution génère une contrainte évidente, qui est l'obligation d'engager des travaux conséquents, sauf dans le cas de la construction d'une maison neuve, puisque l'installation de ce réseau peut être facilement intégrée à la construction, en même temps que le circuit électrique et de la pose des équipements et appareils concernés. Le prix total d'un réseau domotique câblé est donc plus facile à amortir et à envisager lors d'une rénovation totale ou lors d'une construction neuve. Par ailleurs, ce type de solution domotique est considéré comme très fiable, car moins dépendant des aléas liés aux performances et à la stabilité des connexions par internet.
Pour sa part, la technologie sans fil repose sur l'utilisation de votre box internet, qui sert alors de relais à la box domotique pour piloter les éléments connectés. Cette solution est plus simple à mettre en oeuvre et demande généralement moins de maintenance. Les possibilités et fonctionnalités proposées sont généralement les mêmes que pour un système filaire.
Dans les deux cas, le pilotage des appareils et des équipements de la maison passe par des actionneurs, dont la fonction est de transformer les ordres de la box centrale en actions concrètes. Ils peuvent prendre la forme de simples prises électriques (à brancher entre un appareil et une prise électrique murale de la maison), de modules (à installer derrière un interrupteur ou une prise murale) et enfin de moteurs pour les gros équipements (volets, portail, porte de garage, stores banne).
Comment choisir une solution domotique pour sa maison neuve ?
Dresser la liste de vos besoins et envies
De l'avis des spécialistes des réseaux domotiques, un projet d'installation doit commencer par l'établissement de vos besoins et de vos priorités, qui peuvent concerner plusieurs axes et s'additionner entre eux :
- La sécurité de votre habitat : cette sécurité peut être passive (détecteur de présence, capteurs de fumées ou gaz et alarme) ou active (simulation de présence par le biais de l'éclairage, des volets). Elle peut également s'appliquer à la protection de vos équipements, à l'exemple d'un capteur de vent pour refermer automatiquement un store banne en votre absence.
- Des aides et assistances pour le confort de la vie quotidienne : automatisation et programmation des tâches répétitives. Cet aspect de la domotique peut permettre à une personne dépendante d'utiliser plus facilement ses équipements et de profiter davantage de sa maison.
- La gestion de la consommation d'énergie : chauffage, éclairage, arrosage. Ce point est primordial pour faire des économies, permettant d'amortir plus facilement le prix d'une installation domotique, tout en contribuant à la préservation des ressources énergétiques.
Le choix du protocole de communication
Vient ensuite le choix délicat de la technologie informatique utilisée pour la communication entre l'unité centrale de pilotage et les appareils, le protocole. Certaines marques sont engagées dans la voie de protocoles propriétaires, qui leur sont propres, ce qui induit inévitablement des problèmes de compatibilité, obligeant à utiliser des périphériques et des actionneurs de la marque. Cette solution soulève également des questions sur le long terme, en cas de disparition de la marque et de son protocole de communication.
D'autres marques privilégient les protocoles ouverts, vous permettant ainsi de choisir plus librement les périphériques et actionneurs compatibles avec le protocole utilisé par la box centrale, ou même de pouvoir changer de box domotique sans avoir besoin de tout modifier. Les protocoles ouverts semblent donc plus rassurants sur leur potentielle durée de vie et sur l'évolution future de votre installation.
Les types d'unités centrales domotiques
Pour ce qui est du matériel proprement dit, nous pouvons constater des écarts de prix entre les unités centrales, écarts qui trouvent leur explication dans la puissance intrinsèque de la box. Effectivement, certaines box, plus chères à l'achat, disposent d'une autonomie de calcul, de stockage et de gestion des données, ce qui les rend moins sensibles aux soucis de connexion à internet, leur permettant de fonctionner correctement en cas de coupure. De leur côté, les box vendues à petits prix sont entièrement dépendantes de votre box internet et ne peuvent piloter vos équipements que par l'intermédiaire de serveurs informatiques distants, gérés par les marques de domotique qui adoptent cette solution.
Il est donc légitime de se demander si les économies faites lors de l'achat de l'unité centrale ne peuvent pas, en fin de compte, se transformer en pertes financières et en désagréments sur la durée, notamment si votre marque disparait en fermant ses serveurs, ce qui rendrait votre installation domotique inutilisable.
Le prix d'installation d'un système domotique
En règle générale, le coût des systèmes domotiques complets est bien moins élevé que ce que les idées reçues héritées du passé pourraient laisser penser. La concurrence entre les marques et l'évolution des technologies ayant grandement contribué à faire baisser le prix global des équipements intelligents.
Pour ce qui est des unités de contrôle, les premiers prix commencent à moins de 200 € (box sans-fil connectée à votre box internet) et dépassent rarement le millier d'euros pour les modèles les plus puissants. Pour les actionneurs, modules, capteurs et détecteurs, il faut compter une moyenne de 50 € par élément. En ce qui concerne le chauffage, il suffit de remplacer le thermostat existant par un thermostat connecté, ce qui est possible pour moins de 200 €.
Le plus gros poste de dépense d'un système domotique reste celui de la motorisation des gros équipements, comme les volets, le portail, les portes de garage ou les stores, si ces derniers ne sont pas déjà motorisés par des moteurs compatibles avec une solution domotique, ce qui est le cas des motorisations proposées par la marque Somfy.
L'installation d'un système domotique dans une maison neuve est plus difficile à chiffrer, car il est possible d'accéder à du matériel haut de gamme, câblé et sécurisé, en bénéficiant du fait que les travaux nécessaires sont inclus dans le processus de construction. Il est également possible d'augmenter progressivement le nombre d'équipements connectés au réseau domotique de la maison et leurs fonctionnalités, au fur et à mesure de l'évolution de son budget, de ses besoins ou de ses envies.
Nous vous recommandons ces autres pages :