Le guide sur la construction de maisons

Les normes thermiques dans la construction de maison

[ACTUALISATION AU 01/01/2022]
Découvrez la Règlementation Environnementale 2020 en vigueur.

Les constructions de maisons neuves doivent répondre à des normes fixées préalablement par les pouvoirs publics et concernent notamment l’isolation thermique. Les normes en vigueur dans la construction de maison individuelle ont évolué, afin de s’adapter aux nouveaux matériaux et équipements, qui permettent une meilleure isolation et une consommation d’énergie réduite.

Ces normes thermiques en vigueur au jour de la construction de la maison neuve doivent être obligatoirement respectées. Voici une présentation de ces dernières applicables à la construction de votre maison individuelle.

La règlementation thermique 2012

La règlementation thermique 2012 (RT 2012) a été votée suite au Grenelle de l’Environnement. Face au constat de nombreuses habitations qui étaient mal isolées, les pouvoirs publics imposent dorénavant que les constructions de maisons neuves répondent à une obligation de résultat sur l’isolation.

À noter que la RT 2012 n’impose pas de matériaux spécifiques pour réaliser l’isolation des maisons en construction, mais exige uniquement une obligation de résultat pour une bonne isolation thermique.

L’isolation extérieure et intérieure d’une maison s’effectue sur différents ouvrages, ceux sur lesquels l’isolation peut être renforcée pour être conforme à la RT 2012 sont :

  • les matériaux utilisés pour l’isolation intérieure et extérieure ;
  • l’épaisseur des isolants ;
  • le vitrage des fenêtres et portes-fenêtres ;
  • l’orientation de l’habitation ;
  • la perméabilité à l’air ;
  • le système de ventilation dans l’habitation.

Outre le confort thermique que procure une bonne isolation dans les bâtiments anciens et nouvellement construits, elle permet également de réduire la consommation d’énergie.

La qualité et l’épaisseur des matériaux isolants posés dans une maison neuve permettent de réduire sa consommation d’énergie, notamment au niveau du chauffage et de la climatisation.

De plus, une exposition vers le sud est vivement conseillée pour répondre aux normes de la règlementation thermique 2012. En effet, la luminosité présente plusieurs heures par jour à l’intérieur d’une maison permet de réduire l’éclairage, ainsi que le chauffage. L’orientation n’est donc pas à négliger au moment de la conception des plans de la maison, car elle réduira sa consommation d’énergie et optimisera l’isolation de l’habitation.

La réduction de la perméabilité à l’air concernant les ouvertures et la toiture fait aussi partie des exigences de la règlementation thermique 2012. Pour réduire le nombre de maisons souvent qualifiées de « passoires thermiques », la RT 2012 impose dorénavant une perméabilité à l’air réduite.

Néanmoins, cette imperméabilité à l’air n’exclut pas l’installation d’un système de ventilation performant. Bien au contraire, la pose d’une ventilation de type VMC est un impératif pour évacuer l’air vicié à l’intérieur d’une maison. De plus, une VMC permet également de réduire le taux d’humidité à l’intérieur du logement, afin de prévenir l’apparition de moisissures et améliorer la performance énergétique du bâtiment.

La RT 2018, les prémices de la RT 2020

La RT 2012 a permis d’augmenter considérablement le nombre de bâtiments et d’habitations avec une bonne isolation thermique. Afin de continuer sur cette lancée vers une transition énergétique complète, la RT 2018 a pour objectif de poser les prémices de la RT 2020.

Dans ce sens, la règlementation thermique 2018 s’applique aux bâtiments publics, et permet d’envisager les nouvelles dispositions qui seront applicables aux habitations neuves à partir de 2020.

L’enjeu de la RT 2018 se recentre sur la réduction d’émissions de carbone et la valorisation des bâtiments à énergie positive. La règlementation thermique 2018 répond donc aux exigences qui imposent aujourd’hui de réduire les gaz à effet de serre, et de s’orienter vers des énergies renouvelables. Grâce à la mise en place de la RT 2018, suivie ensuite par la RT 2020, l’objectif est de réduire par 4 les émissions de gaz à effet de serre avant 2050.

Pour atteindre cet objectif, un label permettant de mesurer l’empreinte carbone des bâtiments a été créé. Il s’agit du label Énergie-Carbone. Pour obtenir ce label Énergie-Carbone, les maîtres d’œuvre en charge de la construction d’un bâtiment devront concevoir ce bâtiment avec des matériaux et des équipements qui rejettent peu de gaz à effet de serre. Ils devront aussi anticiper la mise en place d’équipements permettant de produire de l’énergie, qui alimentera elle-même le bâtiment en électricité et en eau chaude sanitaire par le biais des énergies renouvelables.

Sur ce dernier point, la RT 2018 incite fortement les maîtres d’œuvre de bâtiments publics à concevoir des bâtiments à énergie positive ou BEPOS. La RT 2018 va dès lors plus loin dans ses objectifs, en valorisant d’autant plus les bâtiments à énergie positive vis-à-vis des bâtiments à énergie passive.

Pour atteindre cet objectif, les bâtiments devront produire plus d’énergie qu’ils en consomment. Cet objectif de produire de l’énergie en surplus peut être facilement atteint, en équipant les bâtiments d’appareils produisant de l’énergie renouvelable. Concernant l’utilisation de ces dernières, les solutions ne manquent pas, avec notamment :

  • la pompe à chaleur aérothermique, aquathermique ou géothermique ;
  • les panneaux photovoltaïques ;
  • les panneaux solaires thermiques ;
  • les éoliennes ;
  • etc.

Pour un bâtiment présentant une bonne efficacité énergétique, il est nécessaire de prendre en considération la consommation d’énergie du bâtiment. Cette consommation d’énergie dépend non seulement des différents appareils et équipements installés dans le bâtiment, mais aussi du nombre d’usagers présents dans celui-ci.

Concernant les équipements de chauffage, une bonne isolation thermique, déjà exigée par la RT 2012, est indispensable. L’utilisation des différents équipements électriques peut également faire l’objet de gestes simples visant à réduire un surplus d’éclairage électrique, ainsi qu’une meilleure gestion du chauffage et de la climatisation.

Lorsqu’un bâtiment produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, le surplus d’électricité est redistribué dans le réseau local ou national. Il est dès lors possible de revendre le surplus d’électricité produite à EDF.

Afin de prendre en considération les différentes conditions climatiques de chaque territoire, les bâtiments sont classés selon 4 niveaux. Les niveaux 1 et 2 sont appliqués à des localisations dont les conditions météorologiques sont peu favorables pour une production d’énergie par les énergies renouvelables. Les équipements de production d’énergie sont dès lors orientés sur l’installation de panneaux photovoltaïques, de chauffage au bois, ou de production d’eau chaude sanitaire par des panneaux solaires thermiques, etc.

Les niveaux 3 et 4 quant à eux sont appliqués à des bâtiments implantés là où les conditions météorologiques et le terrain sont favorables à l’utilisation d’énergies renouvelables.

La RT 2020 généralisant les dispositions de la RT 2018 aux maisons neuves

La règlementation thermique 2020 reprend les dispositions de la RT 2018 sur la réduction d’émissions de gaz à effet de serre et la production d’énergie via les énergies renouvelables, pour les rendre effectives aux maisons neuves.

En outre, les dispositions de la RT 2020 ne s’arrêtent pas à l’habitation principale, mais sont aussi applicables à toutes les structures bâties sur le terrain. Ainsi, les garages et les petites dépendances sont également soumis à la RT 2020. Les matériaux utilisés pour la construction de la maison et des autres bâtiments sont donc choisis selon leur émission de carbone et leur performance énergétique.

Pour évaluer l’impact environnemental des différents matériaux, l’analyse du cycle de vie, ou ACV, permet de prendre en considération leur processus de fabrication, leur installation dans le bâti et leur recyclage.

La qualité des isolants joue également un rôle primordial, en réduisant par exemple la déperdition de chaleur, ce qui permet aussi de réduire la consommation d’énergie du bâtiment. En réduisant celle-ci, il est ainsi plus facile de réaliser une maison à énergie positive.

Parmi les isolants les plus respectueux de l’environnement, les constructeurs de maisons individuelles privilégient désormais :

  • la laine de verre ;
  • la laine de chanvre ;
  • le liège ;
  • la ouate de cellulose ;
  • etc.

Ces isolants biosourcés permettent également de préserver la qualité de l’air intérieur, sans aucun risque de toxicité pour les habitants de la maison neuve.

De plus, il est essentiel que les habitants adaptent leurs habitudes de vie, afin d’optimiser au mieux la construction de la maison neuve et de ses normes sur l’isolation. Ainsi, l’ADEME recommande de régler le thermostat du chauffage à une température de 19 °C pour les différentes pièces de vie de la maison.

En outre, l’installation d’une domotique dans une maison neuve permet de surveiller en temps réel le fonctionnement des différents appareils électroniques, et permet de mieux adapter sa consommation d’énergie.

La mise en place de ces différentes normes thermiques permet d’imposer un cadre pour la performance énergétique à atteindre lors de la construction d’une maison.

Différents matériaux et équipements permettent de respecter les dispositions des règlementations thermiques en vigueur au jour de la construction de la maison. Cette diversité de solutions dans la réalisation de travaux autorise donc une certaine souplesse quant à la conception des maisons, et à l’utilisation des différents matériaux adaptés aux conditions météorologiques de la région.

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