Construction d’une maison contemporaine : les démarches à suivre
Moderne et design, spacieuse et lumineuse, économe en énergie et respectueuse de l’environnement… La maison contemporaine est de plus en plus demandée par les Français formant le projet de construire ou de se faire construire un logement dans l’air du temps.
Vous aussi, vous souhaitez concrétiser enfin votre rêve de devenir propriétaire d’une maison contemporaine (résidence principale, résidence secondaire, immobilier locatif) ? Alors ce guide est fait pour vous.
Nous vous proposons de découvrir dans les lignes qui suivent les principales étapes à suivre en matière de construction d’une maison contemporaine, que celle-ci soit de plain-pied ou à étage.
1 – Définition du projet de construction
Bâtir une maison contemporaine ne s’improvise pas. En effet, pour réussir votre projet de construction, plusieurs paramètres sont à prendre en compte, et ce avant même la recherche d’un terrain.
Prenez ainsi le temps de lister vos besoins et vos préférences en matière de :
- Environnement (centre-ville, campagne, quartier résidentiel, etc.), de distance par rapport à votre lieu de travail, de proximité des commodités (commerces, services, écoles, transports, etc.).
- Type de maison (de plain-pied ou à étage) et surface souhaitée, à déterminer en fonction du nombre d’occupants et de votre mode de vie.
- Niveau de confort et efficacité énergétique (type de solution domotique, type de chauffage, type de norme ou label d’économie d’énergie, etc.).
- Niveau de personnalisation de votre habitation (construction d’une maison sur mesure ou bien à partir d’un modèle sur catalogue).
2 – Estimation de votre budget
Construire une maison a bien sûr un coût. Aussi, la question du budget doit figurer parmi les premières choses à prendre en compte.
À moins que vous ne soyez doté d’un apport personnel suffisant à même de couvrir les coûts et frais liés notamment à l’achat du terrain (à moins que vous n’en possédiez déjà un !), à la construction, à la finition de votre maison et à son aménagement extérieur, vous aurez besoin de recourir à une ou plusieurs solutions de financement afin de pouvoir mener à bien votre projet.
Ces solutions sont, entre autres, les suivantes :
- La souscription à un crédit immobilier.
- Le prêt personnel.
- Le recours à des aides financières : le prêt à taux zéro, l’épargne logement comme le PEL, le prêt 1 % Logement, le prêt CAF, les prêts départementaux et régionaux, etc.
- Le prêt auprès d’un proche.
- Le dispositif Pinel (sous conditions), en cas de construction d’un logement destiné à être loué.
Afin d’éviter les mauvaises surprises, il est primordial de bien calculer le coût de construction de votre maison contemporaine, en prenant en considération tous les points de votre projet.
Prix de construction d’une maison
Si le prix de la construction d’une maison traditionnelle, hors terrain et frais annexes, s’élève entre 1000 et 2100 € le m² de surface habitable, celui d’une maison contemporaine est un peu plus cher, et se situe entre 1800 € le m² (en low cost) et 2500 € le m² habitable (en moyen/haut de gamme). Le haut de gamme coûtant à partir de 2500 € le m² habitable.
Très variable, le prix d’un projet de construction dépend de plusieurs éléments, dont, entre autres :
- La typologie du terrain (pente, particularités du sol) qui peut nécessiter des murs de soutènement et des fondations renforcées.
- Le type de toit, la toiture plate typique des maisons contemporaines coûtant plus cher qu’un toit classique.
- Les dimensions des façades vitrées (baies, fenêtres, vitres).
- Le type de fenêtres (PVC, bois, aluminium, etc.).
- Les types d’équipements de chauffage et de ventilation.
- Les matériaux de construction utilisés (bois, métaux, brique, verre, pierre, etc.).
- Le niveau d’isolation et de confort.
- L’aménagement intérieur (cuisine, salon, chambres, etc.).
- Les types de finitions (travaux de façade, revêtements de sol, revêtements muraux et peintures, menuiseries intérieures, éclairage intérieur, etc.).
- L’aménagement extérieur (terrasse, allées de jardin et accès au garage, clôture et portail, éclairage extérieur, etc.).
3 – Recherche du terrain
Assurez-vous que le terrain soit bien en adéquation avec vos besoins et vos exigences, en termes de :
- Environnement.
- Exposition au soleil et aux vents.
- Accessibilité.
- Distance d’avec votre lieu de travail
- Proximité des commerces et services.
Il est primordial que le terrain soit constructible et que le type de maison que vous construirez dessus soit compatible avec les règles d’urbanisme de la commune.
En outre, s’il n’est pas accessible (cas d’un terrain isolé en secteur diffus), certains travaux seront nécessaires pour créer une voie d’accès privée.
Notons que la viabilité ou non du terrain (raccordement ou non aux réseaux du tout-à-l’égout, d’électricité, d’eau, de gaz, de téléphone) constitue un autre élément important. Si le terrain n’est pas raccordé aux différents réseaux, son coût de viabilisation peut s’élever entre 5000 € et 15 000 €.
Pour s’enquérir de ces différents points, n’hésitez pas à approcher la mairie du lieu où se situe le terrain.
4 – Choix du constructeur, formalités et construction
Le choix du professionnel en charge de la maîtrise d’œuvre (constructeur ou architecte) dépend notamment de vos exigences (maison de constructeur ou maison sur mesure), ainsi que de votre budget :
- Pour bénéficier d’un plan de construction sur-mesure ou dans le cas où la surface de plancher de la maison dépasse les 150 m², faites appel à un architecte.
- Pour pouvoir jouir d’une meilleure maîtrise de votre budget ainsi que des délais, penchez plutôt pour un constructeur sous contrat CCMI (Contrat de Construction de Maison Individuelle). Ce professionnel propose un large choix de modèles de plan de maisons sur catalogue, partiellement ou entièrement personnalisables.
En tant que maîtres d’œuvre, ces deux professionnels se chargent, entre autres, de :
- Concevoir le projet (établir le plan et élaborer les documents techniques).
- Constituer votre dossier de permis de construire et le déposer en mairie.
- Si architecte : conseiller et assister le maître d’ouvrage (vous !) dans le choix des entreprises en charge de la construction et dans ses relations avec ces dernières.
- Si constructeur : mettre en œuvre la construction de la maison (gros œuvre, isolation et cloisonnement, plomberie, électricité, chauffage, climatisation, ventilation).
- Suivre et coordonner les travaux.
- Accompagner dans la réception des travaux.
Lorsque vous choisissez votre architecte ou votre constructeur, n’hésitez pas à faire jouer la concurrence, en demandant plusieurs devis. Outre de détenir les garanties indispensables (assurance responsabilité civile professionnelle, garantie de parfait achèvement, garantie décennale, garantie biennale), ils doivent aussi avoir bonne réputation.
Bon à savoir : en tant que maître d’œuvre, la loi vous oblige à souscrire une assurance dommages-ouvrage, et ce avant l’ouverture du chantier.
5 – Réception des travaux
Devant se faire en présence du constructeur ou de l’architecte (et de l’entreprise en charge de la construction), la réception de votre maison consiste en la vérification de la conformité des travaux avec le contrat de construction et les plans.
Lors de la visite complète de la maison, vérifiez et inspectez scrupuleusement : la surface des pièces, les sols, les murs et plafonds, les portes et fenêtres, la plomberie, l’électricité, le chauffage et la climatisation, la ventilation, les robinetteries, les sanitaires, le vide sanitaire, la cave, les combles, la toiture, la zinguerie, le garage, etc.
Un procès-verbal de réception est à signer par les parties prenantes, avec mention des réserves éventuelles. En cas de travaux inachevés ou non conformes aux plans initiaux, et en cas de désaccord, vous devrez saisir le juge des référés.
La date de signature du PV marque le point de départ des garanties légales (parfait achèvement, biennale, décennale).